Parallèlement à son travail théâtral, Roland Shön n’a cessé de dessiner, peindre, sculpter, bricoler des objets improbables qui n’étaient pas destinés à être utilisés sur scène. Ils ont pourtant eux aussi leur théâtre, celui imaginé par le public qui visite ses expositions.
Fasciné par les cabinets de curiosités et les « musées maison » que les gens assemblent chez eux, il aime l’hétéroclite, le disparate, l’agrégat, le collage. Ses créations tentent obstinément de réaliser, avec des débris et fragments de notre monde, quelque chose de beau, si ce mot évoque encore un fugace équilibre harmonieux. Un suspens de l’énervement de notre temps.
Ce site est une invitation à se promener dans son capharnaüm.
This site offers you a general survey of Roland Shon’s work over the last ten years, including paintings, drawings and videos he has now made up his mind to show in exhibitions.
Since 1978 Roland Shon has been managing Théâtrenciel theatre company, writing and staging over thirty first productions in France and abroad (see on www.theatrenciel.fr)
These works are always set in a kind of intervening period, in between theatre and visual arts, particularly the three last shows requiring various types of machineries such as winding and rewinding rolls of painted paper as well as projected images.
ROLAND SHöN en bref…
Né pendant la dernière Guerre Mondiale, dans le coin gauche du bas de la France, c’est dans sa pointe du haut qu’il goûte maintenant d’être contemporain.
Infortuné, comme beaucoup d’autres, il a dû pour vivre exercer un métier. La psychiatrie, dans un Hôpital de Jour accueillant des enfants autistes, jusqu’en 1999. Et le théâtre à partir de 1978, quand il a créé une compagnie, le Théâtrenciel (une quarantaine de créations présentées dans l’Hexagone et au-delà).
Il aime tout faire dans le théâtre : écrire, fabriquer, jouer, mettre en scène, avec celles et ceux qui partagent sa passion de faire du théâtre par « objets interposés » (marionnettes, ombres, assemblages, rouleaux peints, vidéos) pour réjouir des publics, les inviter à nourrir leur imaginaire. Car il reste convaincu que c’est l’imagination qui peut nous aider à construire d’autres réalités que celle, accablante, du monde actuel.
Nous avons l’art pour que la réalité ne nous fasse pas périr. Friedrich Nietzsche
Objets de contes.
C’est vers un théâtre «autre» que Roland Shon navigue, un théâtre sans limites, qu’il explore aux confins des rêves et de l’inconscient. Sorcier animiste, ethnologue de l’imaginaire, accoucheur de pays étranges, qui est-il ? Résistant à toute hiérarchie, il met son jeu, son humour et son inventivité au service d’une conviction, celle de faire vivre à ceux qui l’écoutent le plaisir de percevoir la réalité d’autres possibles, oubliée ou effacée. Zigzaguant d’une expression à l’autre, par assemblage, collage ou associations d’idées, Roland Shon dessine un théâtre qui emprunte des chemins de traverse pour ne jamais se laisser enfermer.
Dominique Duthuit, Mouvement, septembre 2009.
Un maestro du collage.
Le fondateur de la compagnie Théâtrenciel, Roland Shon, est une espèce de polyglotte de l’art, un homme-orchestre de la scène. Il puise dans le théâtre, la peinture, l’écriture, la sculpture, la marionnette, le théâtre d’ombres et d’objets, l’art du clown et du bonimenteur aussi, pour façonner un théâtre ingénieux où la fantaisie et la poésie sont reines…
Naly Gérard, OMNI, journal du Théâtre de la Marionnette à Paris, janvier 2010.